mardi 28 novembre 2017

Archiv der Träume, Catalogue du musée de l'Albertina, Vienne, 2014.



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Les archives du rêve - Carte blanche à Werner Spies, Catalogue du musée de l'Orangerie, Paris, 2014.

Le livre en quelques mots
Le musée d'Orsay est riche d'une collection de près de 93 000 dessins, dont 18 000 dessins d'arts décoratifs et d'architecture, auxquels s'ajoutent plus de 700 pastels. Fragiles à la lumière, peu exposés. Qu'ils soient esquisse ou œuvre finie, ces dessins portent toujours la trace intime de la main qui les a tracés et colorés. Ils constituent ainsi le journal intime de l'artiste, où se côtoient autoportraits, notations du quotidien et de fragments du monde, visions fantastiques et oniriques, peut s'y écrire.  
Ces archives du rêve nous sont présentées ici par l’historien de l’art Werner Spies, grand spécialiste et intime des peintres Ernst et Picasso mais aussi l’ami de nombreux créateurs, plasticiens, hommes de lettre et critiques de notre temps, à qui il a demandé de réagir à ces œuvres, par les mots ou tout autre manifestation de leur main.



Avec : Adel Abdessemed / Adonis / Nicolas Aiello / Jean-Michel Alberola / Anita Albus / Pierre Alechinsky / Edouardo Aroyo / Paul Auster / Georg Baselitz / Valérie belin / Christian Boltanski / Luc Bondy / Laura Bossi / Fernando Botero / Alfred Brendel / Daniel Buren / Jean-Marc Bustamante / Michel Butor / Sophie Calle / Jean Clair / Tony Cragg / Thomas Demand / Maryline Desbiolles / Marc Desgranchamps / Marlene Dumas / Hans Magnus Enzensberger / Rachel Feinstein / Philippe Forest / Jean Frémon / Gloria Friedmann / Jochen Gerner / Laurent Grasso / Mark grotjahn / Durs grünbein / Andreas Gursky / Yannick Haenel / Peter Handke / Mickael Haneke / David Hockney / Rebecca Horn / Siri Hustvedt / Anish Kapoor / Alex Katz / William kentridge / Anselm Kiefer / Konrad Klapheck / Alexander Kluge / Karin Kneffel / Imi Knoebel / Jeff Koons / Julia Kristeva / Michaël Krüger / Bertrand Lavier / Jean Le Gac / Peter Lindbergh / Robert Longo / Rosa Loy / David Lynch / Jonathan Messe / Richard Meier / Annette Messager / Jean-Michel Meurice / François Morellet / Herta Müller / Pierre Nora / Richard Peduzzi / Yan Pei-Ming / Giuseppe Penone / Elizabeth Peyton / Jaume Plensa / Christian de Portzamparc / Arnulf Rainer / Néo rauch / Yasmina Reza / Daniel Richter / Gerhard Richter / François Rouan / Thomas Ruff / Boualem Sansal / Alice Schwarzer / Sean Scully / Jean-Jacques Sempé / Cindy Scherman / Kiki Smith / Philippe Sollers / Botho StrauB / Hiroshi Sugimoto / Sam Szafran / Gérard Titus-Carmel / Jean-Philippe Toussaint / Rosemarie Trockel / Tomi Ungerer / Mario Vargas Llosa / jacques Villeglé / Nike Wagner / Martin Walser / Wim Wenders / Jean-Michel Wilmotte / Erwin Wurm.







Soirée de présentation du catalogue avec quelques uns des artistes ayant participé au catalogue.

Deux dessins de la série D'après...

Dessin D'après Bresdin réalisé pour le catalogue de l'exposition Les archives du rêve au Musée de l'Orangerie à Paris et au musée de l'Albertina à Viennev réalisé à l'invitation de Leïla Jarbouai et Werner Spies, commissaires de l'exposition.

(Cliquez sur les dessins pour les agrandir).



D'après Bresdin
Encre sur papier blanc et calque
24 X 32 cm
2014
Collection : Philippe Piguet.




D'après Champaigne

Encre sur papier
24 X 32 cm
2014.



Installation in situ, collège Debussy, Aulnay-Sous-Bois, 2014

Aulnay_rtf
bandes adhésives sur mur noir
3m50 x 2m50
2014.







"Tout, est ce que nous avons toujours voulu", projet Orange/ Rouge, Espace Khiasma, les Lilas.

"Tout, est ce que nous avons toujours voulu"

Avec : avec Estefania Penafiel Loaiza, Regis Perray, Loreto Martinez troncoso, Aurélien Mole, Maxime Thieffine, Jochen Dehn, Pauline Curnier Jardin, Aurélie Pétrel, Mathilde du Sordet. Commissariat: Orange Rouge et Estelle Nabeyrat.


« Nicolas Aiello mène une réflexion sur la question du lien conceptuel entre texte et image jusqu’à créer des formes visuelles constituant des écritures non lisibles donc parfaitement regardables. Ces images-textes jouent sur des associations plus inconscientes, plus communes, déjouent la culture privée de la lecture et mettent en lumière la culture publique voire urbaine de l’image » 1).

C'est dans la logique de ses recherches scriptuaires et iconologiques que Nicolas a invité les élèves à produire une oeuvre collective. Par étape, il les a conduit à explorer ce rapport texteimage qui anime tout son travail et ce par le prisme d'une culture graphique directement inspirée du street art. C'est parce que chez Nicolas Aiello, la distance élitiste entre les registres est volontiers transgressée pour offrir au regardeur une lecture déployée en couches successives. Par conséquent, derrière la volontaire opacité de sa proposition, l'oeuvre qui résulte de cette collaboration, se situe dans un ancrage des plus accessible en les conduisant à travailler à partir du quotidien.

Il fallait d'abord le dessiner, chacun devait trouver des modes de représentation de ses trajets, de la vie au collège et de leur quartier, dessiner à partir de photos. A cette série sont venus s'ajouter d'autres clichés pris collectivement sur ses mêmes lieux. De cette matière et, respectant l'articulation en deux volets de ce projet, Nicolas a composé un sticker s'ouvrant comme une page. Il a été placé à l'entrée du réfectoire du collège, dans un espace sans qualité désormais identifié. Constituée à la fois des photos des trajets ainsi que des prises de vues photographiques des dessins, la mural est ici réadapté aux dimension de l'espace Khiasma. Ainsi une écriture imaginaire se decline sur la cimaise se rappellant aux énigmes des hiéroglyques autant qu'elle nous projète dans les mystères des langages codés.

1. Texte de Sylvie Boulanger in Multitudes "Art TV Clash".



Aulnay_rtf
Bandes adhésives sur mur peint en noir.
3m50 X 2m50
2014.



"Glyphes animés", exposition de Jacques villeglé et Nicolas Aiello, Galerie Entre, Paris, 2014.

8 janv.-1er fév. // "Glyphes animés" Jacques Villeglé & Nicolas Aiello.

Jacques Villeglé et Nicolas Aiello mettent les potentialités de l’écriture occidentale à l’épreuve le temps d’une exposition construite sur le rapport image/texte. Du carré magique antique au « format de texte enrichi » informatique en passant par « l’alphabet socio-politique » et une approche inédite du dessin animé, la galerie ENTRE se fait l’écrin privilégié d’une poésie plastique à décrypter.
Le Dictionnaire historique de la langue française nous apprend que le mot ‟âme‟ est issu du latin anima, qui signifie ‟souffle, air”. Il précise également que le latin « a très tôt distingué un principe mâle, supérieur, l’animus (traduisant le grec thumos, ‟thymique”) et un principe femelle, l’anima, qui traduit le grec psukhé, ‟psyché”, au sens de ‟principe de la vie” ». Le même dictionnaire nous renseigne sur les origines, plus tardives cette fois, du mot ‟glyphe”, emprunté en 1701 au grec gluphé (…), de gluphein ‟tailler, graver”. Ainsi, c’est au XVIIIe siècle et très probablement parallèlement au développement de ce qui allait devenir l’archéologie que le glyphe devint ce ‟trait gravé en creux”, à distinguer du célèbre hiéroglyphe, issu d’un « emprunt savant daté de 1529 au bas latin hieroglyphicus », composé de hieros ‟sacré” et d’une dérivation de verbe.

De cette mobilité permanente des mots a surgi la combinaison « glyphes animés », qui titre aujourd’hui la nouvelle exposition proposée par la galerie ENTRE, avec Jacques Villeglé (né en 1926) et Nicolas Aiello (né en 1977). Issus de générations différentes (quoique toutes les deux marquées par l’histoire mouvante de l’art du XXe siècle, particulièrement mouvementée en matière de relectures formalistes), les travaux de Jacques Villeglé et de Nicolas Aiello témoignent néanmoins d’un rapport critique à l’idée de « vocabulaire plastique », en cela qu’il s’agit moins pour eux de délimiter le cadre d’un art qui serait exclusivement identifiable comme « le leur » vers la réalisation et le partage d’imprimés, de stickers, de sérigraphies ou encore d’installations qui permettent, côte à côte, d’interroger du regard la plastique propre au(x) vocabulaire(s) de notre temps.

 L’exposition Glyphes animés juxtapose dans cette perspective des carrés magiques antiques au RTF informatique revu et corrigé par le biais de photographies inédites, un rébus de 1613 « mis à jour typographiquement en 1999 » au moyen de l’alphabet socio-politique composé par Jacques Villeglé avec une vidéo de Nicolas Aiello qui s’inspire de la fameuse neige télévisuelle analogique pour mieux visiter en 4 minutes et de manière aléatoire une série de 25 dessins… On y observe également une réappropriation manifeste de l’information quotidienne, au travers d’œuvres comme Prospectus, avec laquelle Nicolas Aiello fait d’un contenu publicitaire un feu d’artifice graphique, mais aussi Bourse de Paris du 21 janvier 1994, quasi tract politique réalisé par Jacques Villeglé par superposition à l’échelle des « valeurs » des entreprises cotées en bourse ce jour-là. « J’admire sans réserve le scribe penché sur sa table (…) c’est un artiste dans le sens le plus complet du mot » écrivait l’historien de l’art Elie Faure dans un texte repris par Jacques Villeglé en 1992 et présenté à l’occasion de Glyphes animés. De même, toute l’équipe de la Galerie ENTRE rend hommage à Jacques Villeglé et Nicolas Aiello, qui mettent les potentialités de l’écriture occidentale à l’épreuve le temps d’une exposition construite sur le rapport image/ texte, comme autant de poèmes plastiques en attente d’une interprétation.

Jack Tone & Amélie Lebleu, commissaires de l’exposition.




“Tentative(s) d’épuisement”, exposition collective dans le cadre de la foire d’art contemporain ARCO, 2014.

“Tentative(s) d’épuisement”

Dans le cadre de la foire d’art contemporain ARCO
Du 19 au 23 février/ February 2014 de 10h à 19h
Vernissage le 18 février 2014 de 19h à 22h.

Avec: Nicolas Aiello, Stanley Brouwn, Daniel Buren, Peter Downsbrough, Benoît Fougeirol, On Kawara,, Gauthier Keyaerts, David Lamelas, Claire Morel et Steve Roden.
Commissariat : Anne-Laure Chamboissier et Christophe Daviet-Thery.
Co-production : ChamProjects et Daviet-Thery Edition.

En 1974, Georges Pérec, tente pendant trois jours d’affilée et à différents moments de la
journée de saisir tout ce qu’il voit place Saint-Sulpice où il s’est installé. Cette «Tentative
d’épuisement d’un lieu parisien’ qui sera publiée en 1975 sert de point de départ à cette proposition qui s’articule autour de la notion d’enregistrement et de représentation de l’espace urbain. Alors que l’étymologie du mot représentation désigne « l’action de replacer devant les yeux de quelqu’un », ce qui tend à donner à la représentation une définition restrictive, cette proposition s’attache au contraire à en confronter les différentes formes que ce soit par l’image, le mot ou encore le son.

Ce projet polymorphe s’inscrit dans l’espace même de la ville autour d’un point fixe, un lieu d’art contemporain, Cruce dans la rue Docteur Fourquet, et s’articule autour d’une pièce de Claire Morel, et de deux interventions in situ de Benoît Fougeirol et Nicolas Aiello auxquels font écho des livres de stanley brouwn, Daniel Buren, Peter Downsbrough, On kawara, un film de David Lamelas, ainsi qu’une oeuvre chorale, orchestrée et composée par Gauthier Keyaert à partir de sons environnementaux glanés ici et là par des artistes et musiciens actuels tels que Scanner, David Shea, Steve Roden, Jocelyn Robert, Simon Pyke (Freeform), Rainier Lericolais ou encore Stefan Schneider.

Comme un prolongement dans l’espace même de la ville, et venant se glisser dans les interstices de la ville, une commande d’affiche a été passée à Steve Roden. Une manière de poser ainsi la question de la place de l’art au sein de l’espace public et des formes qu’il doit prendre. En écho, Tentative(s) d’épuisement se développe au sein même de l’ARCO en prenant part à la section As tables are shelves afin d’apporter l’espace urbain dans un contexte artistique sous forme d’une librairie avec des livres de Francis Alys, Andrea Branzi, Peter Downsbrough, Yona Friedman, Ingo Giezendanner, Toine Horvers, Jorge Macchi, Matt Mulican,, Beat Streuli
……….
Cruce Contemporaneo Dr. Fourquet 5 28012 Madrid
http://crucecontemporaneo.wordpress.com/

Marseille / New-York
Installation in-situ
Bandes adhésives collées sur vitre
3 m 50 X 2 m
2014.






Article dans le journal espagnol Beis sur l'exposition "Tentative(s) d'épuisement" à Madrid en raisonnance avec l'ARCO, 2014.





Selectionné pour le prix Opline Prize, Nuit blanche, Maison du geste et de l'image, Paris 2013.

http://www.oplineprize.com/qui-sommes-nous/editions-precedentes/edition-2013/

Timeline, exposition personnelle au centre d'art de l'Orangerie à Bastogne, Belgique, 2013.





Articles sur mon exposition personnelle "Timeline" au centre d'art de l'Orangerie à Bastogne en Belgique, 2013.

 Texte de Septembre Tiberghien dans le journal Hippocampe.



Article dans le journal belge le VIF.

lundi 27 novembre 2017

Du visible à l'illisible, Musée Singer-Polignac (Sainte-Anne), Paris 2013.

Avec : Maurice Blin, Auguste Millet, Alfred Passaqui, Unica Zurn, Hans Bellmer, Maurice Utrillo, Gaston Chaissac, Séraphine de Senlis, Jean Dubuffet, Antonin Artaud, Pascal, Jill Galliéni, Dan Miller, Dwigh Mackintosh, Nicolas Aiello, Michel-Henri Viot et Claude Lévêque.




Le Centre d’étude de l’Expression est heureux de présenter sa nouvelle exposition proposée au Musée Singer-Polignac, Du visible à l’illisible.
La nouvelle exposition, autour de la Collection Sainte-Anne, est consacrée aux écrits et aux manuscrits. L'objectif de cette exposition est de réfléchir au sens de la représentation de l’œuvre écrite, en lien avec le fond et avec la forme de celle-ci.
La lecture d'un manuscrit induit une troublante proximité entre celui qui a produit et celui qui reçoit. La main, qui trace les lettres et leur donne une forme toute singulière et propre à chacun, est le prolongement du corps.
Comme si le langage, la parole et le déroulement de la pensée, étaient ancrés dans le corps, dépassant ainsi la matérialité de l’œuvre. La structure d'un langage quelle qu'en soit la forme, mais surtout dans sa forme écrite, est un espace de construction qui a le pouvoir ou la capacité de contenir la pensée, voire même de lui éviter une déstructuration.
Le caractère exceptionnel de cette exposition tient non seulement à son thème, mais également aux artistes qu’elle propose. Ainsi, les œuvres choisies regroupent-elles des artistes présents dans la Collection Sainte- Anne tels que Maurice Blin, Auguste Millet ou Alfred Passaqui. Mais également des « manuscrits venus d’ailleurs » qui rassemblent alors des textes d’Unica Zurn, Hans Bellmer, Maurice Utrillo, Gaston Chaissac, Séraphine de Senlis et Jean Dubuffet. Des lettres inédites écrites par Antonin Artaud alors qu’il était hospitalisé à Sainte-Anne seront présentées. Les langages très particuliers de Pascal, Jill Galliéni, Dan Miller et Dwigh Mackintosh seront aussi mis à l’honneur. Enfin, Nicolas Aiello, Michel-Henri Viot et Claude Lévêque, à travers leurs travaux contemporains, jouent également avec le langage afin de créer de nouvelles formes d’écriture et d’expressions.


Les lignes et signes créés par Nicolas Aiello sont des traversées dans le temps ( Revealed De Kooning Drawing) et dans l’espace (RTF), dans l’histoire d’une ville et de ses habitants (Square Beethoven). Les cheminements que cet artiste voyageur dessine recréent une cartographie où l’émotion se mêle au témoignage.

Dans “RTF”, Nicolas Aiello a littéralement créé une nouvelle typographie à partir de ses trajets quotidiens et, à l’instar de sa série “Pa(ysa)ges, il a transformé les paysages en pages. Cette écriture abstraite porte la mémoire des lieux arpentés par l’artiste. Montreuil, Paris et le centre Pompidou, Aulnay sous bois, le village de Saint Pierre des Champs dans les Corbières, Berlin, New York: autant de lieux photographiés sans relâche à l’aide de l’appareil le plus rudimentaire possible (l’appareil photo du téléphone portable de l’artiste) et transformés ensuite à l’aide d’un logiciel de traitement de texte en signes plastiques. Les formes géométriques non dénuées d’austérité écrivent l’autobiographie urbaine de l’artiste. Les lignes rythmées par le noir et le blanc sont les traces des pérégrinations du dessinateur à travers la ville, l’empreinte de son regard sur la ville devenue gigantesque réservoir de signes.

Comme il traverse la ville et en révèle la typographie, Nicolas Aiello traverse l’histoire de l’art pour déchiffrer l’indéchiffrable. En 1953, le jeune Robert Rauschenberg, explorant les limites de l’art, demande à Willem de Kooning, artiste qu’il vénérait, de lui donner un dessin qu’il pourrait effacer. De Kooning lui donna un dessin très difficile à effacer mais Rauschenberg y parvint. En archéologue, à l’aide des traces laissées par la gomme de Rauschenberg, Nicolas Aiello, dans sa video “Revealed De Kooning”, reconstitue peu à peu le dessin initial. Lentement, au fil de la vidéo-palimpseste, le dessin, ou plutôt son interprétation, se révèle et tel un fantôme, apparaît.

Dans “Square Beethoven”, l’arpenteur se joint à l’archéologue. Le square Beethoven désigne des immeubles qui ont été détruits et sur lesquels donnait l’atelier de la rue du Bel-Air où travaille l’artiste, à Montreuil. Chaque petit carré de la série est constitué à partir de la superposition d’un dessin et d’une photographie. Le dessin est une sorte d’écriture automatique réalisée à l’encre noire, où le spectateur attentif et patient pourra déchiffrer des mots, des notations du quotidien, des impressions. Cette micrographie, qui évoque les microgrammes de Robert Walser, forme une dentelle fine et délicate, qui révèle la texture des mots plus qu’elle ne forme un texte. Les mots qui cheminent à travers tout l’espace de la feuille, dans une écriture réalisée avec la patience d’un moine copiste, d’une brodeuse ou d’un tisserand, sont autant de fils créateurs de liens, formant un tissu graphique, un tressage de lignes. Nicolas Aiello superpose à ces écritures des photographies en gros plans de paumes de mains de passants, prises dans le Square Beethoven, imprimées sur des petits carrés de celluloïd: “ce qui m’intéresse, ce sont les traces du temps, de l’histoire de la personne, les marques d’usure, du travail, les plis, la pigmentation de la peau qui, imprimés très légèrement, deviennent un signe graphique”. Un signe graphique très dense, empli de temps et de mémoire, à l’instar de l’oeuvre de Roman Opalka. 


 Texte, pour le catalogue de l'exposition, de Leïla Jarbouai, conservatrice au Musée d'Orsay, chargée de la collection arts graphiques.


mardi 21 novembre 2017

Revealed De Kooning Drawing (étude) / 2011.


Revealed De Kooning Drawing (étude).
Dessin à l'encre sur papier calque.
21 X 29,7 cm
2011


Intervention dans la revue Code 2.0 / 2013.



publication de photos réalisées avec mon téléphone dans la revue code 2.0 à l'invitation de Lætitia Chauvin et Clément Dirié.